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Consultez dans cette rubrique les articles consacrés à nos ouvrages.
lundi 28 septembre 2020
L'avis d'Alexandre MoixPar Administrateur réseau le lundi 28 septembre 2020, 14:43
Par Administrateur réseau le lundi 28 septembre 2020, 14:28
Les discours des fêtes de Jeanne d'Arc à Orléans, ceux des maires et de leurs invités, sont des discours qui se réfèrent à une histoire –et c'est, bien sûr, toujours la même histoire, que chacun connaît ! Mais ce sont aussi desdiscours qui s'inscrivent dans la période, dans l'année où ils sont prononcés. Si bien que tout enparlant de l'histoire – et de la même histoire –, ils évoquent l'actualité, ils appellent à la mise enœuvre des valeurs qui étaient celles de Jeanne d'Arc en un temps donné. Et donc, l'intérêt deces discours tient à ce qui, entre eux, est permanent, mais aussi à ce qui est changeant.C'est pourquoi il faut saluer le livre que Pierre Allorant et Yann Rigolet viennent de publier auxÉditions Corsaire – éditions orléanaises – sous le titre : Voix de Fêtes : cent ans de discoursaux Fêtes de Jeanne d'Arc d'Orléans (1920- 2020).Précisons d'abord que si ce livre porte sur les cent dernières années, c'est simplement parceque c'est à partir de 1920 que les maires d’Orléans – le premier étant Albert Laville – ont choisid'inviter une personnalité pour présider les fêtes de Jeanne d'Arc. Il s'en est suivi rituellementun discours du maire pour accueillir l'invité avant que celui-ci ne réponde.Précisons aussi que le livre de Pierre Allorant et de Yann Rigolet n'est pas exhaustif : outre lefait que certains discours n'ont pas pu être retrouvés, il aurait fallu bien des pages pour recueillirquelque deux cents discours... Et encore y a-t-il, de surcroît, les discours prononcés lors de lacérémonie dite de « remise de l'étendard » dont l'étude serait également intéressante, tant pource qu'il y aurait dans ces deux cents autres discours de permanences et aussi de différencessignificatives.Le premier invité, en 1920, fut le maréchal Foch. Il y avait là une logique qu’explique bien dansla préface de l'ouvrage Jean Garrigues : Foch était « auréolé des lauriers de la victoire sur lesAllemands qu'il avait boutés hors de France comme Jeanne d'Arc avait bouté les Anglais. »
Jean-Pierre Sueur
jeudi 24 septembre 2020
Tribune hebdo : Ces voix qui se sont élevées…Par Administrateur réseau le jeudi 24 septembre 2020, 11:35
dimanche 20 septembre 2020
Un beau livre revient sur un siècle de fêtes johanniques à OrléansPar Administrateur réseau le dimanche 20 septembre 2020, 09:37
https://www.magcentre.fr/201227-un-beau-livre-revient-sur-un-siecle-de-fetes-johanniques-a-orleans/
La Covid a eu raison cette année des fêtes johanniques à Orléans, du moins sous leur forme traditionnelle. Mais Jeanne d’Arc est bien à l’honneur cet automne avec notamment un programme de conférences et la sortie d’un beau livre.
Orléans peut s’enorgueillir de posséder dans son patrimoine la plus ancienne fête de France (des fêtes johanniques inscrites à l’Inventaire national du Patrimoine culturel Immatériel depuis le 13 mars 2018). En effet, dès 1430, c’est-à-dire dès l’année suivant la libération de la cité par Jeanne d’Arc, une procession rendait déjà hommage à la valeureuse jeune fille. Des fêtes qui, six siècles après existent toujours même si de nombreuses modifications sont intervenues au fil du temps.
C’est pourquoi dans un beau livre Voix de Fêtes, cent ans de discours aux Fêtes de Jeanne d’Arc à Orléans 1920- 2020 (Corsaire Éditions), Pierre Allorant et Yann Rigolet reviennent en détail sur les discours des maires et des invités civils de ces fêtes. Une idée que l’on doit à Christian Bidault, fondateur de Mag Centre, qui nous a quittés en mai dernier.
Comme l’explique l’historien Jean Garrigues dans sa préface, « depuis 1920, ce rituel mémoriel s’est enrichi de l’invitation d’une personnalité extérieure, chargée de présider les cérémonies festives et de prononcer un discours toujours très attendu en hommage à Jeanne et aux Orléanais ». Ainsi 96 personnalités politiques, mais aussi médiatiques, littéraires ou scientifiques ont laissé leur empreinte à Orléans. 96 et non 100 en raison notamment de l’interruption de ces festivités durant la seconde guerre mondiale. Des discours qui constituent, poursuit Jean Garrigues, « le fil conducteur de notre archéologie mémorielle, soubassement indispensable de notre histoire républicaine ».

Programme fêtes johanniques 2014
Vous ne trouverez toutefois pas dans ce livre les 96 discours des invités et des maires parce que comme l’expliquent les auteurs « cela aurait signifié couper, ne sélectionner que de brefs extraits (…) Cela aurait été aussi renoncer aux illustrations qui font la vie et le sel des fêtes, des portraits à la couverture de l’événement par la presse surtout locale, des caricatures aux menus de banquets et aux affiches et programmes qui donnent le ton de chaque millésime ». Du coup, Ils prennent soin de prévenir les reproches en reconnaissant que « la sélection a été rude, souvent douloureuse, éminemment critiquable car forcément en partie subjective».

Le maréchal Foch, premier invité des fêtes johanniques 1920, Collection Jacqueline Allorant-Jozon
Des invités politiques prestigieux
Et il est vrai que la liste de ces invités raconte à elle seule les évolutions de la société française au sortir de la première guerre mondiale jusqu’à nos jours Ainsi, le premier invité de ces fêtes n’est autre que le maréchal Foch, le grand vainqueur de 14-18. Suivent les présidents des IIIe et IVe Républiques puis ceux de la Ve. Avec presque toujours des paroles fortes, Ainsi en 1947 (dont la couverture du livre reprend l’affiche avec l’intitulé RECONSTRUIRE) le président de la République Vincent Auriol parle franc : « Il faut que chacun comprenne qu’après cette guerre qui a ébranlé le monde, les ruines sont telles, le déséquilibre est si profond que, pour des années, le niveau de vie, quel que soit le régime politique, économique et social, ne peut plus être le même que dans les temps heureux antérieurs à 1914. »

Charles de Gaulle, invité fêtes johanniques, Claire Deschamps Jeanne d’Arc 1959 et Roger Secrétain, maire d’Orléans © DR
De même en 1959, le général de Gaulle rend hommage à Jeanne d’Arc par ces mots : « Cette jeune fille, venue combattre au moment où tout semblait perdu, cette jeune fille, dédaignant tous les artifices, allant droit au cœur, à l’âme de ses concitoyens et parvenant à leur rendre l’espoir alors qu’il paraissait perdu. »

François Mitterrand, invité des fêtes johanniques de 1989, archives Municipales et Métropolitaines d’Orléans. DR
En effet, la tradition voulait que le chef de l’État vienne présider les fêtes johanniques l’année suivant son élection. Une tradition respectée par Charles de Gaulle donc, Georges Pompidou est venu en 1963, en tant que Premier Ministre, et Valéry Giscard d’estaing ne viendra lui qu’en 1979. C’est pourquoi François Mitterrand est venu deux fois, en 1982 et 1989, suivi de Jacques Chirac en 1996. Curieusement ce rituel s’est perdu avec le quinquennat puisqu’en 2008 Nicolas Sarkosy s’est fait représenté par sa garde des Sceaux, Rachida Dati tandis qu’en 2013, Serge Grouard (le maire ayant le privilège de choisir l’invité) a fait venir le chef d’état-major, le Général Bertrand Ract-Madoux.

Emmanuel Macron et Olivier Carré avec la Jeanne 2016, Emma Fesneau © Mag Centre
Et puis, il faut bien sûr citer le cas d’Emmanuel Macron qui lui est venu à Orléans en 2016, soit un an avant son élection, en tant que ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Une exposition médiatique qui lui permet en fait de lancer véritablement sa campagne présidentielle depuis la cité johannique avec un discours dans lequel à travers son hommage à Jeanne, il trace déjà son chemin : « Elle sait qu’elle n’est pas née pour vivre mais pour tenter l’impossible. Comme une flèche sa trajectoire fut nette. Jeanne fend le système. » Ou bien encore : « Elle était un rêve fou, elle s’impose comme une évidence ».

Anne-Aymone Giscard d’estaing, invitée des fêtes johanniques de 1975 par le maire René Thinat, archives Municipales et Métropolitaines d’Orléans.
Anne-Aymone Giscard d’Estaing, première invitée femme en 1975
Il aura donc fallu attendre 55 ans avant qu’une femme préside ces fêtes, « reflet parmi d’autres du machisme de notre microcosme politique », déplore Jean Garrigues. L’épouse de Valéry Giscard d’Estaing accepte donc l’invitation du maire avec cette jolie phrase prononcée dans son discours : « Il a semblé juste que les femmes de notre pays soient associées à travers l’une d’entre elles à l’hommage rendu à la plus illustre de tous les temps. » Le maire de l’époque René Thinat a lui choisi une citation de Châteaubriand : « Les femmes valent infiniment mieux que les hommes. Elles ont l’élévation dans la pensée et sont généreuses. » Une autre épouse de Président, Bernadette Chirac viendra à Orléans en 2003.

Geneviève Anthonioz-de Gaulle, invitée par Jean-Pierre Sueur en 1997, La République du Centre
A ce jour 15 femmes ont présidé ces fêtes dont en 1997,Geneviève Anthonioz-de Gaulle, alors présidente d’ATD-Quart-monde, suivie d’ailleurs dans une volonté louable de “rattrapage” de trois femmes, Ségolène Royal, ministre de l’Enseignement scolaire en 1998, la garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, en 1999 puis Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen, en 2000.
Des invité(e)s atypiques mais très apprécié(e)s des Orléanais
Il convient également de se souvenir que le grand écrivain Maurice Genevoix a présidé ces fêtes en 1954, de l’académicien Alain Decaux en 1988, mais aussi de Michèle Cotta, Présidente de la Haute-Autorité de l’audiovisuel (ancêtre du CSA), l’astronaute Claudie Haigneré en 2002, Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie Française en 2007, le judoka David Douillet en 2010, le journaliste Patrick Poivre d’Arvor en 2011 ainsi qu’Audrey Pulvar en 2015, ou bien encore Stéphane Bern en 2014.

Stéphane Bern, invité des fêtes johanniques en 2014, La République du Centre
Sans oublier le geste républicain de Serge Grouard qui invite en 2012 ses deux prédécesseurs Jean-Louis Bernard (maire de 1988 à 1989 suite à la démission de Jacques Douffiagues et décédé le 26 mars dernier) et Jean-Pierre Sueur maire de 1989 à 2001.

Jean-Louis Bernard, Serge Grouard, Jean-Pierre Sueur, fêtes johanniques 2012, La République du Centre
Une initiative originale renouvelée en 2017 par Olivier Carré qui après le désistement de Jean-Louis Borloo invite les 22 maires de la Métropole puis en 2019 les 13 villes jumelées avec Orléans.

Thaïs de Cumond, Jeanne d’Arc 2007, La République du Centre
“Jeanne n’appartient à personne”
C’est une phrase qui a émaillé de nombreux discours aussi bien dans la voix des invités que dans celles des maires notamment dans les années 90. Car comme l’indiquent les auteurs : « Depuis le 1er mai 1988 et l’instauration de son propre défilé parisien place des Pyramides en hommage à Jeanne d’Arc, le Front National a longtemps réalisé une puissante et persistante privatisation politique du souvenir de l’héroïne, provoquant un malentendu de près d’un tiers de siècle entre l’esprit des fêtes orléanaises et la perception politique nationale de l’héroïne.»
Une jeune fille incarne la Pucelle d’Orléans depuis 1948

Mathilde Edey-Gamassou, Jeanne d’Arc 2016, Archives Municipales et Métropolitaines d’Orléans
Par ailleurs, il est impossible d’évoquer ces fêtes sans parler de la jeune fille qui durant une année se glisse dans la peau de Jeanne et ce depuis 1948. Ici rien à voir avec l’élection d’une Miss. La désignation de la jeune fille repose avant tout sur ses valeurs morales : elle doit être chrétienne et engagée auprès des autres au sein d’une association. Jusqu’en 2000, elle était choisie une année dans un lycée privé puis l’année suivante dans un établissement public. Elle devait être née à Orléans, y vivre et y étudier. Des critères élargis depuis mais les qualités morales exigées, elles, demeurent.

Mathilde Edey-Gamassou face à Olivier Carré et Edouard Philippe en 2018, La République du Centre
Des jeunes filles malmenées parfois comme en témoignent en 2018, via les réseaux sociaux, les commentaires racistes et haineux envers Mathilde Edey-Gamassou, (voir Mag Centre 9 mai 2018) la jeune orléanaise d’origine polonaise et béninoise qui incarne la Pucelle d’Orléans cette année-là. Des propos condamnés à Orléans et ailleurs et bien sûr dans les discours du 8 mai. Ainsi, le maire Olivier Carré martèle que « le racisme n’a jamais sa place en France, a fortiori lorsqu’il s’agit de fêter la plus belle figure de notre roman national » . De son côté le Premier Ministre Edouard Philippe réserve la fin de son allocution à Mathilde en reprenant la belle phrase de Malraux prononcée en 1961 à Orléans, à propos de la libératrice de la cité : « Que les filles d’Orléans continuent à t’incarner tour à tour ! Toutes se ressemblent, toutes te ressemblent ».
Vous l’aurez compris cet ouvrage riche et dense est à découvrir dans l’ordre que l’on souhaite, selon ses goûts et ses préférences tant il y a à lire mais aussi à voir. Une jolie idée de cadeau à glisser sous le sapin.
Sophie Deschamps
dimanche 28 juin 2020
Et de quatre pour Serge Grouard !Par Administrateur réseau le dimanche 28 juin 2020, 16:00
mercredi 22 avril 2020
Amazon dans la filièrePar Administrateur réseau le mercredi 22 avril 2020, 20:40

lundi 20 janvier 2020
Le documentaire “Les Lycéens, le traître et les nazis” qui s'inspire du "Sacrifice des lycées parisiens en Sologne"Par Administrateur réseau le lundi 20 janvier 2020, 19:38
Fipadoc 2020 : parmi les cinq films à voir absolument dans la compétition nationale :
Les Lycéens, le traîte et les nazis, inspiré du livre de Georges JOUMAS.
“Les Lycéens, le traître et les nazis”, de David André
Après avoir injecté l’esprit de la comédie musicale dans un documentaire de société, embarquant dans cette drôle d'aventure des lycéens de Boulogne-sur-Mer (Chante ton bac d'abord, en 2014), David André sort le documentaire historique de ses rails. Les lycéens, le traître et les nazis revient sur un épisode méconnu de la Résistance, mettant en scène des jeunes gens d'aujourd'hui dans une évocation tendue de l'aventure tragique de jeunes Parisiens unis dès 1940 contre l’occupant, et dont beaucoup périrent en 1944, dénoncés par l’un des leurs à la Gestapo. Une expérimentation documentaire originale et grand public, qui flirte ingénieusement avec la fiction pour faire dialoguer de bout en bout le présent avec le passé.
LA TRAGÉDIE DES LYCÉENS PARISIENS RÉSISTANTS, 10 JUIN 1944 EN SOLOGNE - Georges JOUMAS
JOUMAS Georges
Voir la biographie
mercredi 18 décembre 2019
Orléans Mag : à s'offrir et à offrirPar Administrateur réseau le mercredi 18 décembre 2019, 14:06
Au devant de Maurice Genevoix Jacques Tassin - Corsaire Éditions
Cet essai relate la courte et intense rencontre imaginaire, sur les berges d’un étang du Loiret, entre un passionné et l’écrivain admiré. En reprenant le style allégorique de Un jour, roman testamentaire de l’Académicien, l’auteur guide le lecteur vers un homme hors du commun animé par son amour de sa vie, de la nature et de la culture.
samedi 23 novembre 2019
Au delà du film J'ACCUSE : Les livres de Georges JOUMASPar Administrateur réseau le samedi 23 novembre 2019, 20:33

dimanche 17 novembre 2019
Midi Libre Un chercheur passionnéPar Administrateur réseau le dimanche 17 novembre 2019, 16:47

mercredi 6 novembre 2019
Jacques TASSIN invité de l’émission « La compagnie des œuvres » sur France culture !Par Administrateur réseau le mercredi 6 novembre 2019, 20:17
L’émission « La compagnie des œuvres » le mercredi 6 novembre, dans le cadre d’une semaine spéciale consacrée à Maurice Genevoix. Une émission, présentée par Mathieu Garrigou Lagrange, est diffusée du lundi au jeudi à 15h
jeudi 31 octobre 2019
Ouest France : Découvrir le fleuve royalPar Administrateur réseau le jeudi 31 octobre 2019, 19:22
Par Administrateur réseau le jeudi 31 octobre 2019, 19:21
Comment profiter au maximum des beautés de la Loire, sans tomber dans le piège du catalogue gastronomico-touristique ? C’est l’idée de ce guide rédigé sous la plume d’un romancier : pas de liste exhaustive, mais une sélection de « pépites », alternant les coins cachés et les grands sites bordant le fleuve. Une sorte de « best of » confié à Jean-Pierre Simon : un peu de littérature ne nuira pas au plaisir de découvrir de l’amont vers l’aval d’endroits enchanteurs. On ne tombera pas dans l’insipide topoguide expliquant qu’il faut tourner au troisième lampadaire après la Chapelle de Saint-Trucmuche.
« Nez en l’air »
Alors, Monsieur Simon, que proposez-vous à tous ces esprits avides d’espaces et de douceur ligérienne ? Des légendes d’abord ! On apprendra, le poil hérissé, que des « dragons et autres monstres reptiliens dévoreurs de jeunes filles se terrent toujours dans une grotte auprès d’une rivière à Saint-Mesmin. On découvrira que la butte du Mont, à Beaulon, renferme la Vouivre, monstre mythologique devenant femme une fois par an pour s’abreuver dans un étang. Les coups de cœur, ce sont aussi, au fil des pages des flâneries en images : clins d’œil, objets, lieux, ambiance. Le guide sent bon la vraie flânerie, nez en l’air, « au feeling ». Juste histoire de raconter ces milliers de vies et d’ambiances qui jouxtent le fleuve.
Pratique – « Cent coups de cœur pour la Loire », éditions Corsaire, 238 pages, 19, 90 €.
samedi 19 octobre 2019
Au devant de Maurice Genevoix à Saint-Denis de l'HôtelPar Administrateur réseau le samedi 19 octobre 2019, 10:09

vendredi 18 octobre 2019
Samedi 19 octobre 2019 : Rencontre avec Jacques TASSIN à la Bibliothèque de Châteauneuf sur LoirePar Administrateur réseau le vendredi 18 octobre 2019, 20:11

lundi 7 octobre 2019
Jacques TASSIN à DecizePar Administrateur réseau le lundi 7 octobre 2019, 15:56
vendredi 4 octobre 2019
Hommage à Maurice Genevoix à Decize avec Jacques TASSINPar Administrateur réseau le vendredi 4 octobre 2019, 12:36

Par Administrateur réseau le vendredi 4 octobre 2019, 11:05
"Maurice Genevoix donne à voir, mais aussi à entendre"

Jacques Tassin, chercheur en écologie végétale, passionné de Maurice Genevoix et de son œuvre, est invité à donner une conférence à Decize, samedi 5 octobre. Droits Réservés
Convié par l’association decizoise Lire sous les Halles, le scientifique Jacques Tassin, donne, samedi 5 octobre, à 17 h 30, salle Denfert-Rochereau, une conférence intitulée "ce que nous lègue Maurice Genevoix", avant de dédicacer son dernier livre, Au-devant de Maurice Genevoix (Éditions Corsaire).
Que vous inspire le report d’un an de l’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix ?
Ce n’est pas si mal, on va parler de lui une année de plus ! C’est amusant de voir qu’il y a un grain de sable, ça lui ressemble… Lui qui n’aimait pas particulièrement les fastes. Mais les rencontres, ça, oui, il aimait. Avec tous les esprits possibles, dans toute leur diversité. Il n’était pas attiré par tout ce qui brille.
Maurice Genevoix au Panthéon : tous les articles
En quoi Maurice Genevoix est-il l’un de vos inspirateurs privilégiés ?
Pour moi, c’est d’abord de l’admiration, avant l’inspiration. Pour ce personnage qui cumule beaucoup de talents et qui a dépassé ce à quoi il a pu être formé. Lui qui avait une culture extrêmement solide est revenu aux choses les plus vraies de la vie. C’est lié à son expérience de guerre : il a vu les hommes dans leur réalité. Ce qui me fascine aussi, c’est son style littéraire, l’élégance de son style. Il y a une petite musique dans son écriture. C’en est troublant, je ne me l’explique pas. Je suis un peu musicien, et il a été dit de son écriture qu’elle ressemblait à de la musique de chambre, avec des voix chantantes. De son premier à son dernier livre, c’est le même talent d’écriture, et le même regard sur la vie. C’est frappant, cette unité, cette constance.
Maurice Genevoix n’a jamais perdu le contact avec le vivant.
Selon vous, que nous lègue donc Maurice Genevoix ?
Son premier legs, c’est son magnifique témoignage, Ceux de 14. Il s’est contenté de peindre pour donner la matière brute du ressenti des soldats, sans pathos.
Le deuxième legs est dans l’écriture d’un auteur qui a dépassé les techniques. Il aurait pu être virtuose, jouer au philosophe, donner des leçons, mais il ne l’a pas fait. C’est ça qui touche : il n’y a pas d’écran intellectualisé, c’est du corps-à-corps.
J’en viens au troisième legs : l’approche sensible du monde. Sa capacité à appréhender le monde et en faire part de manière sensible, à la faveur de son talent de peintre. Dans ses livres, on passe d’un tableau à l’autre. À chaque fois, on est au plus près de ce qu’il a ressenti. C’est la chair du monde. Maurice Genevoix donne à voir, mais aussi à entendre. Il le fait avec un talent qui, pour moi, n’a pas d’équivalent. J’ai beaucoup lu… Mais, en toute objectivité, je n’ai jamais trouvé d’équivalent. Et moi qui suis chercheur, je vois chez Genevoix ce qu’on appelle de l’éco-sensibilité. Ça vient en accord avec l’idée selon laquelle, dans l’écologie, on a beaucoup avancé en manipulant des données chiffrées, mais on a perdu le contact avec le vivant. Maurice Genevoix, lui, n’a jamais perdu le contact avec le vivant dans son œuvre. "J’aime la vie au point de l’aimer au-delà de moi-même", disait-il.
Maurice Genevoix aurait pu être un très grand philosophe de la nature. Il a choisi la voie de la poésie, une voie de visionnaire.
En quoi était-il un visionnaire, selon vous ?
On peut dire, si on veut être méchant, qu’il était passéiste, car très attaché au monde rural qu’il a traversé dans son enfance… Mais il ne renvoyait pas les valeurs au passé, il défendait leur intemporalité à l’Académie française. Les jeunes de 20 ans, aujourd’hui, peuvent se dire que son œuvre est has been, mais non, c’est en dehors du temps ! On retrouve dans son œuvre des grandes questions de société, existentielles. Ce n’est pas présenté comme ça, car il n’est pas donneur de leçons, mais c’est dit avec beaucoup de délicatesse. J’apprécie beaucoup le fait qu’il ait échappé aux injonctions familiales de devenir pharmacien ou médecin, il a eu ce cran. Maurice Genevoix aurait pu être un très grand philosophe de la nature. Il a choisi la voie de la poésie, une voie de visionnaire.
Maurice Genevoix est un auteur méconnu…
Oui. Il a eu son heure de gloire, de son vivant. Je me souviens, j’avais 20 ans quand il est mort, et il faisait déjà partie de mes auteurs préférés. J’avais 12 ans quand j’ai commencé à le lire. Je l’ai vu dans des émissions télé, il passait bien, ce vieux monsieur qui avait beaucoup d’humour, de prestance, de mémoire, de vivacité d’esprit et de jeunesse d’esprit… Après son décès, ça s’est effondré, il n’y a pas eu de postérité telle qu’on aurait pu l’attendre. Cette "double" panthéonisation permettra peut-être de le mettre au goût du jour… Quand je discute avec des jeunes, je sens autant de réticence vis-à-vis de ce qu’ils considèrent comme une écriture poussiéreuse, que de recherche de personnages qui parleraient de la vie vivante.
C’est la première fois que vous venez à Decize ?
Oui, j’en suis très heureux, je vais voir la maison natale de Maurice Genevoix. Quand j’ai été invité à venir, je n’ai pas hésité !
Votre cinquième livre sur Maurice Genevoix sortira en novembre.
J’ai écrit cette biographie (Éditions Flammarion) avec l’aide d’une historienne. Mon dernier livre, Au-devant de Maurice-Genevoix, sorti fin septembre et que je vais dédicacer à Decize, est en fait l’aboutissement de ma quête : je me suis imaginé le rencontrer. C’est hardi, osé, mais je me suis offert ça. Je l’avais rencontré dans mes rêves… Je suis passé des rêves au livre.
Bio express
Chercheur écologue au Cirad, à Montpellier, Jacques Tassin est notamment l’auteur de Penser comme un arbre, qui a eu du succès. Il se passionne pour Maurice Genevoix, « grand écrivain des formes du vivant et des amitiés secrètes qui nous lient à elles ».
Perrine Vuilbert
mardi 1 octobre 2019
Orléans Mag : Festival Livre O Cœur, saison IIPar Administrateur réseau le mardi 1 octobre 2019, 19:10

samedi 21 septembre 2019
Jean-Pierre SIMON : Cent coups de cœur : LA LOIREPar Administrateur réseau le samedi 21 septembre 2019, 09:55

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