Victor Hugo au Sénat, par Jean-Pierre Sueur

Chantre du progrès et de la liberté, Victor Hugo a été pair de France de 1845 à 1848 puis, sénateur de Paris de 1876 à1885. Dès sa première déclaration à la Chambre des Pairs, il affirme son engagement contre la peine de mort. À travers l’évocation et la retranscription de nombreux discours face aux assemblées, cet ouvrage propose d’exposer au grand jour l’action politique et de rappeler la force de conviction de Victor Hugo.

Jean-Pierre Sueur est sénateur du Loiret. Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud, il a été maître de conférences à l’Université d’Orléans, député du Loiret, maire d’Orléans et secrétaire d’État aux collectivités locales.

 

« C’est aujourd’hui que la grave question des deux Chambres, posée par la Constitution, va être résolue. Deux chambres sont-elles utiles ? Une seule chambre est-elle préférable ? En d’autres termes, faut-il un Sénat ? […] Messieurs, j’y insiste. Il dépend aujourd’hui du Sénat de pacifier la France ou de troubler le monde. La France est aujourd’hui désarmée en face de toute la coalition du passé. Le Sénat est son bouclier […] Sénateurs, prouvez que vous êtes nécessaires. Le Sénat, en votant la dissolution compromet la tranquillité publique et prouve qu’il est dangereux. Le Sénat, en rejetant la dissolution, rassure la patrie et prouve qu’il est nécessaire […] Non, le passé ne prévaudra pas. Eût-il la force, nous avons la justice, et la justice est plus forte que la force. Nous sommes la philosophie et la liberté ».

Victor Hugo au Sénat, le 21 juin 1877

Édition brochée ● 144 pages ● 14 €