Cailloute, « braconnier d’eau, coureur de filles, rôdeur de bouges et, quand il n’avait rien de mieux à faire, tireur de sable à l’Orbette », rassemble en lui toute la rudesse, la dureté des bateliers de Loire. Mais aussi l’insouciance et l’humour, l’orgueil et la noblesse qu’un amour difficile pour une « pas grand-chose bourgeoise » lui fera renier.
À travers la description de la vie quotidienne, à travers la vengeance et l’amour, à travers l’initiation d’un jeune bourgeois, à « une bille » qui doit ressembler comme un frére à Rémy Beaurieux jeune, l’auteur nous fait entrer au cœur de ce monde et nous permet, grâce à la qualité de son écriture, d’approcher ce que fut son langage
Ce roman écrit par Rémy Beaurieux, un Orléanais passé par Normale Sup, agrégé de lettres classiques qui enseignait à Rabat, a connu une petite gloire sa parution en 1930. Ceux qui ont eu la chance de lire ce roman ont longtemps pensé que Rémy Beaurieux était le pseudonyme de Maurice Genevoix. C’est dire que Cailloute a la force d’un Raboliot qui aurait troqué les bois de Sologne pour les berges de la Loire.