Des années avant le naufrage du Titanic la nuit du 14 au 15 avril 1912, deux œuvres de fictions auraient prédit la tragédie. Tout du moins certains détails présentent de troublantes ressemblances avec le cours des événements. Alors, tristes coïncidences ou catastrophes annoncées
 

Titanic
(Michael, CC, BY 2.0)

Le 22 mars 1886, le journaliste d’investigation William Thomas Stead publie une nouvelle intitulée How the Mail Steamer Went Down in Mid Atlantic by a Survivor (que l’on pourrait traduire par « Comment le Mail Steamer a sombré au milieu de l’Atlantique, raconté par un survivant »). À son récit, il ajoute un commentaire : « C’est exactement ce qui pourrait se passer et ce qui se passera si les paquebots sont envoyés en mer avec trop peu de canots de sauvetage », et il ne croit pas si bien dire.

Il y raconte comment un marin nommé Thompson s’inquiète du manque de canots au cours de son voyage. Son paquebot entrera en collision avec un autre bateau plus petit à cause du brouillard qui se lève sur l’Atlantique. Cette collision causera sa perte dans l’océan. Son héros survit, mais ironie du sort, Stead, l'auteur, sera un passager du RMS Titanic, en première classe. Il fera partie des quelques 1 500 victimes.

En 1898, l’écrivain américain Morgan Robertson écrit The Wreck of the Titan : Or, Futility (Le naufrage du Titan, publié en français chez Corsaire Éditions). Et cette fois-ci, les ressemblances entre la réalité et la fiction sont encore plus troublantes.
Bien qu’ayant connu peu de succès à sa sortie, le livre est réédité après le naufrage du Titanic. Quand on prête à son auteur des qualités de devin, ce dernier affirme simplement : « Je sais de quoi je parle, c’est tout. » Si certains se contentent d’expliquer de telles similitudes par l’expertise de Robertson en termes de connaissances maritimes, d’autres y voient toujours une prédiction troublante de la tragédie qui surviendra quatorze ans plus tard.
L’auteur y dévoile l’histoire du paquebot baptisé le Titan, plus grand navire de son époque. Ce dernier va couler dans l’Atlantique Nord… après avoir heurté un iceberg. Ce naufrage sera une véritable tragédie puisqu’à court de canots de sauvetage, de nombreux passagers trouvent la mort.

Dans son analyse pour le Business Insider, Áine Caïn, diplômé en histoire ajoute : « En fait, la taille et la longueur des deux navires sont assez proches, tout comme la vitesse à laquelle ils heurtent l’iceberg. Les deux paquebots ont également un dangereux manque de canots de sauvetage. Dans le récit, le Titan est surnommé “insubmersible”, et fait naufrage par une froide nuit d’avril. »