1. Jean ZAY : Un pseudo résistant qui n’a jamais résisté.
Ah si il a résisté au devoir de s’évader avec la complicité de véritables résistants qui lui proposaient leurs services.
Jean Zay qui à déserté de son bureau de planqué de l’Etat major d’une unité non combattante avant l’appel du général de Gaulle du 18 JUIN .
Ses copains francs maçons lui avait trouvé une place de porte serviette auprès du colonel commandant un régiment d’intendance de la VI ° armée , très loin du front .
Bureau dans lequel il passait plus de temps à écrire à sa femme qu’à compulser une carte d’état major .
Son haut fait d’arme a été de vérifier si un convoi de munitions avait bien était livré à une unité combattante près du front .
Il a plus dépensé d’encre et de papier de correspondance qu’il n’a tiré de cartouches contre l’occupant nazi .
Il doit son entrée au panthéon à la franc-maçonnerie qui n’a pas hésitée à harceler par courrier le président de la république depuis 2013 .
Ce n’est pas un résistant qui entre au panthéon mais un franc-maçon de plus antimilitariste , ne pas oublier son pamphlet ordurier sur le drapeau français en 1924 qui insultait la mémoire des combattants de la guerre de 14/18 .
Jean ZAY comme les autres du gouvernement BLUM a été un artisan de la défaite de 1940 et un fossoyeur de la république .
Jean ZAY entrant comme « résistant » au panthéon est une insulte à le mémoire des véritables résistants . Ce geste n’est que du négationnisme, de la réécriture de l’histoire du révisionnisme , de la falsification mémorielle
2. Jean Zay n’a pas sa place au panthéon .
Dire le contraire n’est qu’une falsification de l’histoire fabriquée , réécrite pour les besoins d’une cause qu’elle que ce soit .
Jean Zay a appartenu à la même loge maçonnique qui en 1904 établissait des fiches contre les catholiques , qui n’ont d’équivalence que le fichier des juifs de Pétain .
Voulez-vous parler des francs-maçons ???? D’accord faisons un peu d’histoire .
Nous allons parler d’Emile Combes, de sa république et de la Franc-maçonnerie :
Dans une célèbre circulaire adressée aux préfets le 20 juin 1902, Émile Combes lance : «Votre devoir vous commande de réserver les faveurs dont vous disposez seulement à ceux de vos administrés qui ont donné des preuves non équivoques de fidélité aux institutions républicaines.
Je me suis mis d’accord avec mes collègues du cabinet pour qu’aucune nomination, qu’aucun avancement de fonctionnaire appartenant à votre département ne se produise sans que vous ayez été au préalable consulté».
À mille lieues de la modération de son prédécesseur, il fait fermer en quelques jours plus de 2.500 écoles religieuses.
Le 7 juillet 1904, il fait voter une nouvelle loi qui interdit d’enseignement les prêtres des congrégations.
L’armée et la marine n’échappent pas à la chasse aux sorcières.
Un premier scandale éclate le 29 mars 1904, avec formation d’une commission parlementaire, quand on découvre que le ministre de la Marine Camille Pelletan refuse de recevoir les amiraux, tous bons catholiques.
Il encourage par ailleurs les mouvements de grève dans les chantiers navals, cela au moment où l’Allemagne et l’Angleterre accélèrent le renforcement de leur flotte !
Désireux de son côté de favoriser l’avancement des officiers républicains anticléricaux, le ministre de la Guerre, le général Louis André, n’attend pas l’arrivée d’Émile Combes à la présidence du Conseil.
Il lance une vaste enquête interne sur les opinions religieuses des gradés : vont-ils à la messe? Ont-ils envoyé leurs enfants dans des écoles catholiques?…
Près de vingt mille fiches sont établies par les francs-maçons de la loge du Grand Orient de France, fer de lance de la lutte contre l’Église et confiées au bureau des fiches pour vérification.
Dans les faits, même au plus fort des campagnes anticléricales, l’armée et la haute fonction publique ont continué de puiser une bonne partie de leurs cadres parmi les jeunes gens issus des meilleures écoles catholiques : le collège Stanislas et l’école Sainte-Geneviève, faute d’avoir le choix.
La campagne des fiches a pour effet de bloquer l’avancement de certains officiers, compétents mais jugés trop proches de l’Église, comme Ferdinand Foch dont le frère est jésuite ! Elle favorise par ailleurs la promotion d’officiers républicains athées et laïcs mais incompétents, tel Joseph Joffre, ce qui aura des conséquences désastreuses sur les premiers engagements de la Grande Guerre, dix ans plus tard.
Beaucoup d’officiers indûment promus (dont près de la moitié des 425 généraux !) seront alors «limogés» en catastrophe, autrement dit affectés à des bases éloignées du front comme Limoges (d’où l’origine du verbe «limoger», inventé pour l’occasion).
Vous voyez donc que bien avant le fichier des « juifs » de l’ignoble sénile Pétain mis à la tête du gouvernement par le front populaire qui s’est enfuit en grandes enjambées vers Bordeaux et le bateau, Il y a eu quelques années au paravent le fichier « catholique » de Combes et la Franc-maçonnerie.
La France de cette époque n’est pas la mienne, étant né quelques années après la guerre. Cette époque est celle de ces notables qui établissaient les listes des personnes à déporter depuis le sinistre Drancy ( vous connaissez l’histoire de ces notables ou dois-je vous la raconter ???)
Et celle de l’UGIF ????
Maintenant je vais vous raconter une toute petite histoire, familiale celle là :
Par une journée ensoleillée d’un mois d’Août de l’année 1958, ma famille et moi , nous nous sommes rendus sur les plages de notre belle méditerranée. Le soleil aidant , ma mère s’est assoupie dans un soleil réparateur .
Un couple pas trop âgé est venu s’installer à proximité. Ils échangeaient des paroles que je ne comprenais pas car il s’agissait d’une langue étrangère que je n’avais jamais entendu.
J’ai vu ma mère se lever comme une furie, prise d’une panique effrayante et faisant une crise d’hystérie , à tel point qu’à toute vitesse nous avons dû quitter la plage pour nous réfugier à la maison .
Quelques temps plus tard j’ en ai compris la cause.
Les parents de ma mère ont ,un matin , pris le train en gare de Perpignan pour un terminus assez lointain d’où ils ne sont jamais revenus .
Ils sont partis en « nuit et brouillard » dans les méandres de Buchenwald.
Résistants communistes, durant leur « temps de libre » , gratuitement je le précise, après les avoir logés, nourris et quelques fois blanchis , ils faisaient passer la frontière Espagnole à de malheureuses familles juives pourchassées par les hordes de la gestapo et des traitres Français .
Ils ne les lâchaient pas en pleine montagne, mais les accompagnaient jusqu’à une destination où il n’y avait plus de danger et les donnaient en charge à d’autres personnes faisant partie de cette chaine de survie.
Ses deux frères seuls en sont revenus mais dans un tel état que je n’ai pas eu le temps de les connaître vraiment .
Celui qui est décédé en dernier, il y a de cela bien longtemps , Marcel, m’a un jour fait cadeau d’une cassette audio dans laquelle il racontait sa captivité.
Cette cassette est mon bien le plus précieux et malgré ces longues années je la possède toujours.
Ma mère ne doit sa survie qu’au fait d’avoir pu s’échapper par la fenêtre.
voici les raisons de sa peur panique sur cette plage méditerranéenne :
le seul fait d’avoir dans un demi sommeil, entendu parler Allemand.
Alors de leçons de morale des uns ou des autres .
Toute ma vie a été réglée suivant cette histoire avec honneur et sens de la parole donnée .
Au fait je ne suis pas une grenouille de bénitier et totalement laïc dans le respect des religions des autres du moins tant que l’on ne veut pas me les imposer sous quelle forme que ce soit .
Pour finir voici le pamphlet antimilitariste du lâche Jean Zay , le franc-maçon qui va entrer au panthéon sous l’étiquette frauduleuse de « résistant ». Celui qui crache sur le drapeau français , pour lequel des millions de sans grades sont morts .
Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tout les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais a cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
Laisse-moi, ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
Jean Zay, 1924
Prends le large mon gars
C'est le vent qui t'appelle
Prends le large mon gars
Il est temps de partir
Prends le large mon gars
C'est le vent qui t'appelle
Eho ! Les gars, au vent de la mer
Eho ! Les gars chantant
Prends le large mon gars
Sur la vague jolie
Ton bateau glissera
Comme un grand goéland
Prends le large mon gars
Sur la vague jolie
Eho ! Les gars...
Prends le large mon gars
N'aie pas peur des tempêtes
Prends le large, ton bras
Est plus fort que la mer
Prends le large mon gars
N'aie pas peur des tempêtes
Eho ! Les gars...
Prends le large mon gars
C'est la vie qui t'appelle
Hisse toutes les voiles
Bonne route et bon vent
Prends le large mon gars
C'est la vie qui t'appelle
Eho ! Les gars...
1. Jean ZAY : Un pseudo résistant qui n’a jamais résisté.
Ah si il a résisté au devoir de s’évader avec la complicité de véritables résistants qui lui proposaient leurs services.
Jean Zay qui à déserté de son bureau de planqué de l’Etat major d’une unité non combattante avant l’appel du général de Gaulle du 18 JUIN .
Ses copains francs maçons lui avait trouvé une place de porte serviette auprès du colonel commandant un régiment d’intendance de la VI ° armée , très loin du front .
Bureau dans lequel il passait plus de temps à écrire à sa femme qu’à compulser une carte d’état major .
Son haut fait d’arme a été de vérifier si un convoi de munitions avait bien était livré à une unité combattante près du front .
Il a plus dépensé d’encre et de papier de correspondance qu’il n’a tiré de cartouches contre l’occupant nazi .
Il doit son entrée au panthéon à la franc-maçonnerie qui n’a pas hésitée à harceler par courrier le président de la république depuis 2013 .
Ce n’est pas un résistant qui entre au panthéon mais un franc-maçon de plus antimilitariste , ne pas oublier son pamphlet ordurier sur le drapeau français en 1924 qui insultait la mémoire des combattants de la guerre de 14/18 .
Jean ZAY comme les autres du gouvernement BLUM a été un artisan de la défaite de 1940 et un fossoyeur de la république .
Jean ZAY entrant comme « résistant » au panthéon est une insulte à le mémoire des véritables résistants . Ce geste n’est que du négationnisme, de la réécriture de l’histoire du révisionnisme , de la falsification mémorielle
2. Jean Zay n’a pas sa place au panthéon .
Dire le contraire n’est qu’une falsification de l’histoire fabriquée , réécrite pour les besoins d’une cause qu’elle que ce soit .
Jean Zay a appartenu à la même loge maçonnique qui en 1904 établissait des fiches contre les catholiques , qui n’ont d’équivalence que le fichier des juifs de Pétain .
Voulez-vous parler des francs-maçons ???? D’accord faisons un peu d’histoire .
Nous allons parler d’Emile Combes, de sa république et de la Franc-maçonnerie :
Dans une célèbre circulaire adressée aux préfets le 20 juin 1902, Émile Combes lance : «Votre devoir vous commande de réserver les faveurs dont vous disposez seulement à ceux de vos administrés qui ont donné des preuves non équivoques de fidélité aux institutions républicaines.
Je me suis mis d’accord avec mes collègues du cabinet pour qu’aucune nomination, qu’aucun avancement de fonctionnaire appartenant à votre département ne se produise sans que vous ayez été au préalable consulté».
À mille lieues de la modération de son prédécesseur, il fait fermer en quelques jours plus de 2.500 écoles religieuses.
Le 7 juillet 1904, il fait voter une nouvelle loi qui interdit d’enseignement les prêtres des congrégations.
L’armée et la marine n’échappent pas à la chasse aux sorcières.
Un premier scandale éclate le 29 mars 1904, avec formation d’une commission parlementaire, quand on découvre que le ministre de la Marine Camille Pelletan refuse de recevoir les amiraux, tous bons catholiques.
Il encourage par ailleurs les mouvements de grève dans les chantiers navals, cela au moment où l’Allemagne et l’Angleterre accélèrent le renforcement de leur flotte !
Désireux de son côté de favoriser l’avancement des officiers républicains anticléricaux, le ministre de la Guerre, le général Louis André, n’attend pas l’arrivée d’Émile Combes à la présidence du Conseil.
Il lance une vaste enquête interne sur les opinions religieuses des gradés : vont-ils à la messe? Ont-ils envoyé leurs enfants dans des écoles catholiques?…
Près de vingt mille fiches sont établies par les francs-maçons de la loge du Grand Orient de France, fer de lance de la lutte contre l’Église et confiées au bureau des fiches pour vérification.
Dans les faits, même au plus fort des campagnes anticléricales, l’armée et la haute fonction publique ont continué de puiser une bonne partie de leurs cadres parmi les jeunes gens issus des meilleures écoles catholiques : le collège Stanislas et l’école Sainte-Geneviève, faute d’avoir le choix.
La campagne des fiches a pour effet de bloquer l’avancement de certains officiers, compétents mais jugés trop proches de l’Église, comme Ferdinand Foch dont le frère est jésuite ! Elle favorise par ailleurs la promotion d’officiers républicains athées et laïcs mais incompétents, tel Joseph Joffre, ce qui aura des conséquences désastreuses sur les premiers engagements de la Grande Guerre, dix ans plus tard.
Beaucoup d’officiers indûment promus (dont près de la moitié des 425 généraux !) seront alors «limogés» en catastrophe, autrement dit affectés à des bases éloignées du front comme Limoges (d’où l’origine du verbe «limoger», inventé pour l’occasion).
Vous voyez donc que bien avant le fichier des « juifs » de l’ignoble sénile Pétain mis à la tête du gouvernement par le front populaire qui s’est enfuit en grandes enjambées vers Bordeaux et le bateau, Il y a eu quelques années au paravent le fichier « catholique » de Combes et la Franc-maçonnerie.
La France de cette époque n’est pas la mienne, étant né quelques années après la guerre. Cette époque est celle de ces notables qui établissaient les listes des personnes à déporter depuis le sinistre Drancy ( vous connaissez l’histoire de ces notables ou dois-je vous la raconter ???)
Et celle de l’UGIF ????
Maintenant je vais vous raconter une toute petite histoire, familiale celle là :
Par une journée ensoleillée d’un mois d’Août de l’année 1958, ma famille et moi , nous nous sommes rendus sur les plages de notre belle méditerranée. Le soleil aidant , ma mère s’est assoupie dans un soleil réparateur .
Un couple pas trop âgé est venu s’installer à proximité. Ils échangeaient des paroles que je ne comprenais pas car il s’agissait d’une langue étrangère que je n’avais jamais entendu.
J’ai vu ma mère se lever comme une furie, prise d’une panique effrayante et faisant une crise d’hystérie , à tel point qu’à toute vitesse nous avons dû quitter la plage pour nous réfugier à la maison .
Quelques temps plus tard j’ en ai compris la cause.
Les parents de ma mère ont ,un matin , pris le train en gare de Perpignan pour un terminus assez lointain d’où ils ne sont jamais revenus .
Ils sont partis en « nuit et brouillard » dans les méandres de Buchenwald.
Résistants communistes, durant leur « temps de libre » , gratuitement je le précise, après les avoir logés, nourris et quelques fois blanchis , ils faisaient passer la frontière Espagnole à de malheureuses familles juives pourchassées par les hordes de la gestapo et des traitres Français .
Ils ne les lâchaient pas en pleine montagne, mais les accompagnaient jusqu’à une destination où il n’y avait plus de danger et les donnaient en charge à d’autres personnes faisant partie de cette chaine de survie.
Ses deux frères seuls en sont revenus mais dans un tel état que je n’ai pas eu le temps de les connaître vraiment .
Celui qui est décédé en dernier, il y a de cela bien longtemps , Marcel, m’a un jour fait cadeau d’une cassette audio dans laquelle il racontait sa captivité.
Cette cassette est mon bien le plus précieux et malgré ces longues années je la possède toujours.
Ma mère ne doit sa survie qu’au fait d’avoir pu s’échapper par la fenêtre.
voici les raisons de sa peur panique sur cette plage méditerranéenne :
le seul fait d’avoir dans un demi sommeil, entendu parler Allemand.
Alors de leçons de morale des uns ou des autres .
Toute ma vie a été réglée suivant cette histoire avec honneur et sens de la parole donnée .
Au fait je ne suis pas une grenouille de bénitier et totalement laïc dans le respect des religions des autres du moins tant que l’on ne veut pas me les imposer sous quelle forme que ce soit .
Pour finir voici le pamphlet antimilitariste du lâche Jean Zay , le franc-maçon qui va entrer au panthéon sous l’étiquette frauduleuse de « résistant ». Celui qui crache sur le drapeau français , pour lequel des millions de sans grades sont morts .
Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tout les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais a cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
Laisse-moi, ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
Jean Zay, 1924