Le visage serein, éclairé d'un large sourire, le talentueux orateur s'est présenté debout, de sa silhouette apaisante face au public larichois, samedi dernier à la Médiathèque, dans la salle d'audition tout juste suffisante pour contenir la cinquantaine d'amateurs de lecture. Et d'une voix haute, d'un timbre clair, le voici déroulant ses compositions, des poésies bien à lui qu'il pétrit d'émotion avec des mots qui glissent les uns sur les autres et se succèdent au détour des vers à peine perceptibles.
Des mots précis des propos justes
En préambule, il avait pris soins de citer Guy de Maupassant : « Ne pas avoir recours aux clowneries de langage pour écarter la difficulté. » De cette citation, Marcel Goudeau en a fait son miel, lui, le déclameur de mots, le slameur poète. Alors, il a répandu sans emphase ses phrases limpides pour imager les scènes simples de la vie. Il revisite l'histoire, revendique la femme, devient ado en les parodiant gentiment, «… il flippe le chacal… », et soulignant sa bienveillance à ce qui n'est qu'un langage populaire.
Ainsi, par thème de quelques minutes, de l'amour naissant aux scènes graves ou amusantes de notre monde, Marcel Goudeau a eu le don d'aiguiser les esprits avec la précision de ses mots et la justesse de ses propos.
Marcel Goudeau, tourangeau retraité et ex-enseignant, tout comme son grand-père qui a été instituteur à La Riche, à l'école Ferdinand-Buisson, ne s'exerce au slam que depuis quelques années. Ses textes sont rassemblés dans un premier recueil, « Mes mots ont la parole », distribué à La Boîte à livres et à la librairie du Belvédère à Tours. Commande possible sur le site de l'éditeur, www.corsaire-editions.com Prochain Partage de lectures le samedi 25 janvier, à 14 heures.
